Philosophe, homme de science, artiste, Rudolf Steiner a accompli une œuvre d’une ampleur considérable entre la fin du 19^e siècle et le premier quart du 20^e Siècle. Contemporain de profonds bouleversements dans le domaine des sciences, de la culture, de la vie sociale, il fut plus qu’un témoin de son époque; il fut un acteur particulièrement engagé sur tous les fronts politique, scientifique, artistique, culturel, pour orienter les changements nécessaires au développement de l’humanité dans le sens du futur et des chemins de la liberté.

Selon les situations qui surgissent et viennent le solliciter, il saisit à chaque fois le moment pour amener de nouvelles impulsions fécondes non seulement dans le domaine de la recherche fondamentale – philosophie, épistémologie, mathématiques – mais aussi dans différents champs d’activité humaine tels que l’art – architecture, peinture, art de la scène et de la danse- ainsi que les sciences appliquées – médecine, pharmacie, agriculture – renouvelant la culture et la vie de l’esprit par des considérations et interventions concrètes sur le plan socio-économique, politique, compte tenu des grandes crises sociales que furent la 1^e Guerre Mondiale, la pandémie d’influenza dite La Grande Faucheuse, les guerres coloniales liées à la révolution industrielle, la révolution Bolchévique et ses conséquences sur le plan international, la montée des extrémismes nationalistes et de pouvoirs politiques, dangereuse menace de la liberté, ce que l’avenir ne manquera pas de montrer.

Tous ces défis du 20^e Sicle naissant conduisaient à l’évidence de la très grande importance de l’éducation, clef de voûte d’un organisme social sain.  Ainsi dira Rudolf Steiner en 1919, « les exigences sociales resteront toujours chaotiques si on n’examine pas dans ses fondements la plus brûlante question de notre temps : l’éducation ».  (L’Éducation un problème social, p. 19).

Qu’en est-il aujourd’hui?